On commence par Michel Boutet, et je le dis tout de suite, il m’est impossible d’être objectif sur cet artiste dont je suis devenu inconditionnel après l’avoir découvert, à Barjac justement, en 2009. Je ne vais pas paraphraser ma chronique enthousiaste de l’époque (1). Il s’en est suivi une belle relation avec l’artiste lui-même, avec son élégante accompagnatrice Delphine Coutant qui a, de son côté, une activité d’ACI et de bien belles chansons à proposer, et avec son équipe de promotion (coucou Violaine, tu sais bien que pour moi tu es la meilleure attachée de presse !). Bon, comme d’habitude, Michel Boutet, dans le court laps de temps qui lui était imparti, a dressé dans ses chansons des portraits d’hommes et de femmes qu’il a le don de rendre immédiatement sympathiques (sauf le Maréchal, évidemment) en décrivant avec des images et des anecdotes les événements de leur vie qui les ont faits tels qu’ils sont. Il nous oblige à les considérer avec un regard meilleur et empathique, et c’est toute la force de son écriture et de la poésie de ses chansons, proposées avec une diction parfaite (comme quoi il est possible d’entendre même les virgules entre les mots quand le son est bien réglé). Quant à la qualité musicale, la pertinence et l’économie de l’accompagnement, on ne voit pas comment les chansons pourraient être mieux servies. Devant une telle perfection, que dire d’autre qui ne serait pas ridicule ? Peut-être ceci… Quand j’avais découvert Michel Boutet, c’était dans la touffeur du chapiteau. Hier soir, dans la fraîcheur de la soirée sur la grande scène, c’était encore autre chose et la qualité du silence d’écoute était le signe d’un niveau supplémentaire d’adhésion du public à cet artiste trop rare, qui a recueilli une ovation amplement méritée !
(François BELLART, revue VINYL, site Bio-Chansons)