Générique :
Texte et jeu : Michel Boutet
Mise en scène : Jean-Louis Cousseau
Création lumière : Pascal Gaudillière
Musique de scène : Patrick Couton
Chansons :
"Papier tue-mouches" (Michel Boutet - Romain Didier)
"Rue Croix-Biche" (Michel Boutet)
"L'Homme de Brive" (Jean-Max Brua)
"Barbouillot d’pain sec" est un reportage, côté cœur, dans un village de nulle part. Les héros de ces "histoires vraies qu’auraient pu arriver" traversent la place en songeant "Dans la vie, y’a pas toujours pied !" Au Bistrot du Bar, régulièrement transformé en salon philosophique, on parie sa paire de bretelles que la fin du monde est pas pour demain… ou qu’elle a déjà eu lieu et qu’on n’a pas fait attention ! Pendant ce temps-là, Raoul Pigot promène sa jument Jean-Louis, en glosant sur les avantages d’un voyage à Lourdes et les inconvénients des boites en plastique.
C’est drôle, très drôle, féroce et bourré de tendresse. Ça donne de l’air, comme un voyage, un sourire, une chanson.
(Pierre Cerfeuil)
Extraits :
« Un gars qu’est susceptible, si tu lui dis qu’il est susceptible, ben, souvent, ça le vexe !... » (Abel Palard, philosophe rapide)
« Le lendemain, dans la cour de l’école, les plus grands ont demandé au gamain de raconter le décolleté de Maryse. Il a pas voulu, alors il s’est pris une gifle ! Mais personne était content… C’était comme ça avec Maryse : elle était belle, ça rendait tout le monde un peu électrque. » (Maryse Bouvier, la fille à Bouvier)
« Mais pourquoi que vous êtes pas allés à la clinique Sainte-Joie ?... Elle est très bien, la clinique Sainte-Joie ! Pour les organes ! Pour les z’hernies ! Pis même pour tout !... Même les neurasthéniques, ils arrivent à les ravoir !… » (La réunion Tupperware)
C’est écrit dans le journal :
« Il faut à certains des tonnes de décors, de costumes et de fanfreluches pour prouver qu’ils n’ont rien à dire sur scène. Trois chaises suffisent à d’autres pour faire naître un monde. Michel Boutet est de ceux-là : il dit le maximum avec le minimum, tout en échappant aux clichés du genre. Un regard sur les "petits" aussi grand que ça, on en redemande. Ce "Barbouillot d’pain sec" est un bijou d’humanité à voir et à revoir, une création d’orfèvre des mots, sertie avec juste ce qu’il faut de tendresse et de férocité. »
(Pierre Chalier, La Nouvelle République des Pyrénées)
« Il y a quelque chose de poignant dans cet exercice réussi, enlevé, parfois étourdissant. Michel Boutet donne à voir les membres d’une espèce qui force mon estime : celle des gens de peu, restitués non point par une habile copie mais transfigurés dans toute leur superbe. Qui croirait que ces gens modestes ignorent l’excès et ne se grisent jamais de mots ? Qui oserait affirmer que leur langue taquine ignore les malfaçons de la comédie sociale ? »
(Pierre Sansot, préface du livre-cd Barbouillot d’pain sec)
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