Printemps 1976, à Chauvigny en Poitou, je rafistolais ma première maison en bordure de la forêt domaniale. Dans cette forêt, un garde-forestier un peu braconnier : il a un « canard de garde » qui servira de modèle à celui du « Barbouillot d’pain sec ». Ma voisine, la mère Maillet, raconte volontiers ses déboires conjugaux : « Hier soir, mon mari était saoul. Il voulait que je me jette dans le puits !... Eh ben, j’ai pas voulu ! » puis elle propose d’offrir un fromage de chèvre délaissé depuis longtemps par les mouches. Sans plus s’émouvoir, mon fils Simon grandit en apprenant à ramasser les champignons et le petit bois pour allumer le feu.
Un futur berger qui s’envisage éditeur m’invite à rassembler des textes pour en faire un livre. Il réécrit tout à la main et fabrique la chose.